dimanche 20 avril 2014

Il est ressuscité

Le Christ est ressuscité ! Il a traversé la mort, ce monde du silence et de l’immobilité, que les hommes de tous temps cherchent à camoufler en l’éloignant de la société des vivants, en l’enfermant dans des tombeaux. Il est ressuscité : allons-nous reprendre notre vie comme avant, c’est à dire comme s’il était mort, comme si rien ne s’était passé, comme si la belle histoire était finie, tel un bon film de science-fiction au cinéma ? Allons-nous repartir dubitatif, encore une fois comme Pierre pour l’instant, qui ne voit rien en rentrant dans le tombeau, sinon un point final à trois années intenses avec ce Jésus de Nazareth ? Ou bien allons-nous commencer à croire, même sans voir, comme l’apôtre Jean qui court plus vite que lui ?…

C’est l’amour qui nous fait courir, et qui nous donne de croire que tout est possible pour Dieu, que l’histoire commencée sur les bords du Jourdain avec le baptême de Jean-Baptiste, poursuivie en Galilée et dans tout le pays des Juifs où tant de pauvres, de pécheurs et de malades ont été guéris et relevés, que cette histoire ne peut s’arrêter comme ça, bêtement, dans un trou. Le trou – le tombeau – est bien là pourtant : le linceul est « resté là », mais il n’y a plus rien à voir, le corps du bien-aimé n’est plus présent, le linge qui avait recouvert sa tête est même « roulé à part, à sa place », c’est à dire « comme il se doit », rangé… Certainement donc, il faut tourner la page et chercher ailleurs, mais avec la même flamme, le même amour qui animaient les apôtres lorsqu’ils parcouraient villes et villages, envoyés par Jésus, annoncer la Bonne Nouvelle de la vie du Royaume. Comme le Christ nous a aimés, nous sommes invités à aimer comme Lui. Aimer, c’est préférer « être tenu pour insensé et fou pour le Christ qui, le premier, a été tenu pour tel, que sage et prudent dans ce monde. » Aimer, avec la résurrection, c’est aussi revenir consoler ses proches, ceux-là mêmes qui ont renié, ne pas leur tenir rigueur de leurs fautes, mais les choisir à nouveau, dans l’espérance que, désormais, baptisés par la traversée de Pâques, ils ne s’appuieront plus sur leurs propres forces, mais sur cet amour manifesté dans le pardon.


Joyeuses Pâques!

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