Le roi
c’est la tête du peuple, il représente le peuple devant les autres nations, il
prend soin du plus pauvre dans le peuple c’est son devoir, il gouverne selon la
loi reçue de Moïse, il parle avec Dieu pour le bien du peuple comme un fils
parle à son père.
La foule
acclame en Jésus le fils de David, ils le reconnaissent comme quelqu’un qui a
déjà pris soin d’eux et ils attendent davantage de lui. En cela ils ne se
trompent pas. C’est lui qui a multiplié les pains, c’est lui qui a guéri les
malades. La foule lui fait un accueil royal et messianique en étalant manteaux
et feuillages sur le chemin. « Hosanna au fils de David». « Hosanna » : « Donne
le salut ».
Jésus est
désigné comme roi par l’autorité romaine. Pilate l’interroge : « Es-tu le roi
des juifs ? », Jésus répond « C’est toi
qui le dis » et puis il ne dit plus rien. Au dessus de sa tête sur la croix,
Pilate fera inscrire : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs ». Roi humilié,
roi rejeté, roi crucifié.
C’est
limpide et pourtant, il y a méprise. Aux Rameaux, Jésus est le Seigneur mais il
est le Seigneur des pauvres et par là le Seigneur de tous : de ceux qui
n’auront pas le panache de rester forts dans l’adversité, de ceux qui
déserteront quand viendra l’extrême souffrance, de ceux qui douteront toujours
un peu, mais pas assez pour renoncer à croire. Il est le Seigneur de ceux qui
restent les yeux rivés sur leurs petits bonheurs. Il accepte d’être le Seigneur
de tous.
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